devoir de mémoire
La France commémore le 11 novembre,
date de la signature de l’armistice qui mit fin à la Première Guerre mondiale, en 1918.
Rendre hommage aux soldats morts au combat,
c'est vraiment un devoir
Le 11 novembre est un jour férié qui commémore la victoire et la paix après des années de guerre
La fleur du bleuet est le symbole, de cette guerre
car elle rappelait la couleur bleue de l’uniforme neuf des jeunes recrues,
ils étaient surnommées « bleuets »
connaissez-vous
Le bois des Caures,
c'est à deux pas de Verdun
via source ==> cette lettre écrite le 22.08.1915
Lettre du lieutenant-colonel Driant à l’attention du président de la Chambre des députés Paul Deschanel,
Dans ce pli, Emile Driant exprime ses craintes quant à une attaque possible du secteur de Verdun par les Allemands.
Il juge les défenses françaises catastrophiques dans le secteur du bois des Caures où il commande les 56ème et 59ème Bataillons de Chasseurs à Pied.
« Mon cher Président,
Je voulais écrire à M. Millerand ou au Président de la Commission de l’Armée ce qui suit. Je me permets de m’adresser à vous, parce que je crains que ma lettre, si l’attention n’est pas attirée sur elle, n’aille grossir le monceau de suggestions qu’on envoie au généralissime pour s’en débarrasser.
La vague allemande va refluer : les Russes vont être hors de cause pour six mois. Nous pensons ici que le coup de bélier sera donné sur la ligne Verdun-Nancy. Quel effet moral produirait la prise d’une de ces villes ou des deux à la fois ! Or, s’ils y mettent le prix, et ils ont prouvé qu’ils savaient sacrifier cinquante mille hommes pour emporter une place, ils peuvent passer.
Peut-être n’iront-ils pas bien loin ensuite, mais ne faut-il pas tout faire pour éviter que le trou se creuse ? […] Si on ne le fait pas, nous ne serons pas prêts quand la vague refluera. […] Si par la voie hiérarchique on répond que je me trompe, que tout est prêt, que tout va bien, on se trompe, on ne sait pas. Pendant que nous avons un répit de quelques semaines, il faut à tout prix combler les lacunes dans le détail desquelles je n’entre pas. […]
Notre Général de division est un homme de premier ordre, essayant de tout prévoir, toujours sur pied, mais il y a une chose à laquelle il ne peut rien : le manque de bras. Et c’est là-dessus que je vous demande d’appeler l’attention du Ministre. Si notre première ligne est emportée par une attaque massive, notre deuxième ligne est insuffisante et nous n’arriverons pas à la constituer : manque de travailleur et j’ajoute : manque de fils de fer barbelés.
Il y a à l’intérieur des corps entiers inoccupés, se morfondant dans l’oisiveté et dans une série d’exercices surannés. Qu’on nous en envoie avec des outils, et du fil de fer qui nous manque dans notre place et qu’on nous promet pour le 10 septembre seulement.
Si on ne le fait pas, nous ne serons pas prêts quand la vague refluera. Ce n’est pas bien entendu le commandant d’un petit secteur des Hauts de Meuse qui vous écrit. C’est votre collègue qui ne veut pas prendre part à aucune discussion parlementaire, mais qui, depuis dix mois sur ce front et le connaissant bien, croit de son devoir de pousser un cri d’alarme.
C’est à la sympathie que vous m’avez marquée que je m’adresse, afin d’être sûr d’être entendu.
Si par la voie hiérarchique, on répond que je me trompe, que tout est prêt, que tout va bien, on se trompe, on ne sait pas.
Pendant que nous avons un répit de quelques semaines il faut à tout prix combler les lacunes dans le détail desquelles je n’entre pas.
Je me résume : des bras, des outils (y compris des outils de mineur), du fil de fer barbelé…
Lieutenant-colonel Emile Cyprien Driant »
Hommage à tous ces hommes qui se sont sacrifiés pour notre liberté