16 février 2021
Heureux celui qui n'est ni maître ni esclave
un peu de philo, cela me fait vibrer , je vous en fais profiter
à vous de commenter comme d'habitude sur "contacter l'auteur"
merci à vous tous
Nous avons choisi la frénésie comme mode d’existence
et nous inventons des machines pour nous la rendre supportable.
Le temps-argent, le temps-production, le temps sportif où l’on est prêt à faire exploser son cœur
et ses poumons pour un centième de seconde… tout cela est bien étrange.
Tandis que nous nous battons avec le temps qui passe,
celui qu’il faut gagner, nos véhicules, nos avions, nos ordinateurs nous font oublier
que ce n’est pas le temps qui passe mais nous qui passons.
Nos cadences cardiaques et respiratoires devraient nous rappeler
à chaque seconde que nous sommes réglés sur le rythme de l’univers.
L’intelligence collective existe-t-elle vraiment ?
Je l’ignore mais je tiens pour ma part à me relier sur ce qui me parait
moins déterminé par la subjectivité et la peur,
à savoir l’intelligence universelle.
Cette intelligence qui ne semble pas chargée des tourments de l’humanité,
cette intelligence qui régit à la fois le macrocosme et le microcosme
et que je pressens dans la moindre petite graine de plante,
comme dans les grands processus et manifestations de la vie.
Face à l’immensité de ce mystère, j’ai tendance à croire
que notre raison d’être est l’enchantement.
La finalité humaine n’est pas de produire pour consommer,
de consommer pour produire ou de tourner comme le rouage
d’une machine infernale jusqu’à l’usure totale.
C’est pourtant à cela que nous réduit cette stupide civilisation
où l’argent prime sur tout mais ne peut offrir que le plaisir.
Des milliards d’euros sont impuissants à nous donner la joie,
ce bien immatériel que nous recherchons tous, consciemment ou non,
car il représente le bien suprême, à savoir la pleine satisfaction d’exister.
Si nous arrivions à cet enchantement,
nous créerions une symphonie et une vibration générales.
Croyants ou non, bouddhistes, chrétiens, musulmans, juifs et autres,
nous y trouverions tous notre compte
et nous aurions aboli les clivages pour l’unité suprême
à laquelle l’intelligence nous invite.
Prétendre que l’on génère l’enchantement serait vaniteux.
En revanche, il faut se mettre dans une attitude de réceptivité,
recevoir les dons et les beautés de la vie
avec humilité, gratitude et jubilation.
Ne serait-ce pas là la plénitude de la vie ?
Extraits Pierre Rabhi (2005)
pour moi, c'est aussi : ↓
↓
Vivre poétiquement, être sensible à la beauté de la nature,
un chant d'oiseau, un lever et un coucher de soleil.
Rêver les yeux ouverts, regarder les étoiles
surtout vivre selon ses goûts,
sans se laisser influencer par les donneurs de leçons.
Beny
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