décembre 2018 –
Le gouvernement risque de penser qu’« il ne manquait plus que ça ».
Le Dr Jérôme Marty, patron de l’UFML-S (Union Française pour une médecine libre – syndicat)
suggère dans un éditorial publié sur le site de l’organisation que les soignants
et le corps médical pourraient bientôt troquer leur habituelle blouse blanche pour un gilet jaune.
Il analyse en effet :
« ce qui éclate aujourd’hui est une crise majeure débutée il y a plus de 30 ans (…)
Dans la santé, pour nous soignants c’est la même chose : 30 ans de politiques sanitaires coupées du terrain,
30 ans de non-écoute,
30 ans pendant lesquels l’économie a primé sur le soin,
30 ans pendant lesquels les conditions de travail des aides-soignantes,
des IDE, des paramédicaux, des médecins, se sont dégradées (…).
Trente ans d’extension du pouvoir administratif,
30 ans de mise sous tutelle des professions de santé,
30 ans de fermetures d’hôpitaux,
30 ans de mainmise des fonds de pension sur l’hospitalisation privée,
30 ans de restructurations et de fermetures,
30 ans de destruction de maternités privées comme publiques,
30 ans de disparition des lieux d’exercices,
30 ans de multiplication des déserts médicaux,
30 ans de burn-out et de suicides de soignants,
30 ans d’un système qui ne marche que sur nos têtes ! ».
Pour lui, aucun soutien n’est à chercher du côté de l’avenue de Ségur
où les locataires successifs ont « personnifié » la rupture.
Il y aurait donc désormais
« urgence à réformer et à réformer tout :
syndicat, politique sanitaire, gouvernance, organisation du soin de la base au sommet ».
(via Frédéric Haroche)
Dans le brouhaha général, pas sûr que ces revendications justifiées soient entendues…