un poème, un petit tour sur le chemin de traverse de cet auteur ....
le comble du
mot bien choisi
2 poèmes ecrits par cet auteur :
l'emploi du jeu des mots est superbe
Dans mon village on a mis
le commissariat rue de la Liberté,
le cimetière rue de l’Égalité,
l’École rue Joyeuse
et l’ Avenir en impasse...
Puis, moi, rue des Félibres
près de la rue Mistral
et de la rue de Provence !
Je n’invente rien.
Quand l’amour se rouille
L’ amour c’est un peu comme un col de chemise,
quand l’amidon s’en va le tissu devient mou,
piteux comme un torchon qu’on sort de la lessive
usé d’être mâché comme un caramel mou.
L’amour a le destin de ce col de chemise,
à quoi sert d’effacer l’effet des détergents,
quand il n’y a plus d’apprêt, ce n’est plus comme avant.
De fièvre ou de torture
Pour combattre la mort
faites la grève de la fin.
A tisonner le « feu »
on se retrouve en cendres.
À quoi sert de mourir,
il faut partir à point.
Don d’organes:
Je donne ma main à ma sœur kinésithérapeute,
je donne mes tripes à Caen,
mon cœur aux restos,
mes reins sûrs aux caniveaux.
Je donne ma tête de lard à l’art,
je donne mon foie aux morues,
mes yeux à Michèle Morgan,
mes dents à Adam
et ma langue au chat d’Ève.
Je donne mon sang impur aux microsillons.
Je donne mon cul à ma chance qui en a besoin.
Je donne mes jambes à mon cou
et mes bras autour du tien.
Je donne mon dernier souffle au bouche-à-bouche,
je donne mon pied à ma maitresse,
je donne mon âme. Adieu.
Et ce qui reste aux chiens.
Ou comment économiser un enterrement.
Jean L’Anselme
poète sans dieu ni maître, burlesque et goguenard.
magnifique idée d'Aurélien: belle mise en scène!
JOYEUX 1ER MAI
créations d' Aurélien artisant fleuriste
à Maussane
54 av. de la Vallée des Baux