passionnement...J FeRRaT
Si on m'avait dit il y a 10 ans que j'écouterais
et analyserais les chansons de
Jean Ferrat ,
j'aurais dit NON ! ! ça va 5 minutes là ! ! !
et pourtant aujourd'hui je me passionne de sa poésie
Des paroles tellement justes en ces temps de violence insensée,
et le rejet de Ma France à moi, me rend tellement triste
C'est vrai qu'étant BELGE:: venir en France a été un plus ( vu mon mariage)
m'offrant depuis des années de bonheur
en 1981 , venir habiter ce pays était un honneur
y vivre acceptée , la plus belle récompense qu'on peut offrir à une personne "étrangère"
Depuis mon arrivée, je suis devenue Française même en gardant l'amour pour mon pays natal
mais n'est -on pas Européen ? SI Si !!
Si comme moi, vous appréciez les mots , ceux qui ont tellement de sens...avec de vraies valeurs . . .
lisez ce texte c'estune merveille!
MA FRANCE
E
De plaines en forêts de vallons en collines Du printemps qui va naître à tes mortes saisons De ce que j'ai vécu à ce que j'imagine Je n'en finirais pas d'écrire ta chanson, ma France Au grand soleil d'été qui courbe la Provence Des genêts de Bretagne aux bruyères d'Ardèche Quelque chose dans l'air a cette transparence Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche, ma France Cet air de liberté au-delà des frontières Aux peuples étrangers qui donnaient le vertige Et don't vous usurpez aujourd'hui le prestige Elle répond toujours du nom de Robespierre, ma France Celle du vieil Hugo tonnant de son exil Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines Celle qui construisit de ses mains vos usines Celle don't monsieur Thiers a dit qu'on la fusille, ma France Picasso tient le monde au bout de sa palette Des lèvres d'Éluard s'envolent des colombes Ils n'en finissent pas tes artistes prophètes De dire qu'il est temps que le malheur succombe, ma France Leurs voix se multiplient à n'en plus faire qu'une Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs En remplissant l'histoire et ses fosses communes Que je chante à jamais celle des travailleurs, ma France Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches Pour la lutte obstinée de ce temps quotidien Du journal que l'on vend le matin d'un dimanche A l'affiche qu'on colle au mur du lendemain, ma France Qu'elle monte des mines descende des collines Celle qui chante en moi la belle la rebelle Elle tient l'avenir, serré dans ses mains fines Celle de trente-six à soixante-huit chandelles, ma France. |
|